
Ca fait un moment que j'y pense. Un moment que cette pensée me traverse la tête mais, comme une vulgaire mouche, je la chasse de la main, depuis trop longtemps surement. Sauf que, ce matin, l'évidence même, cette idée, elle s'est imposée à moi sans que je ne puisse plus m'en défaire : il ne m'aime plus. Le drame dans ce genre de chose, c'est que vous ne pouvez rien y faire, vous avez cru un moment être quelqu'un d'exceptionnel aux yeux d'un autre, et pouf ! un jour, vous n'êtes plus rien, et à part votre chagrin et vos souvenirs, l'autre, il ne vous laisse rien. Alors j'ai fait ce que je fais tout le temps quand je suis blessée, j'ai pleuré. Je suis restée conne au fond de ma douche, trempée et froide; j'ai eu envie de tout casser, de crier, j'ai eu besoin de comprendre pourquoi, pourquoi ça arrive, encore. A un an et demi près, jour pour jour; à croire que c'est fait exprès. J'ai trouvé ça injuste bien sûr, mais je suis fatiguée, fatiguée d'espérer que les choses changent, je savais depuis le début que rien ne finirait comme je l'espérais. J'ai rallumé le jet de la douche et je n'ai pas bougé, comme si j'allais fondre, comme si ça allait pouvoir me réchauffer le coeur. Il ne reviendra pas, ça résonne dans ma tête, les larmes se mêlent aux gouttes, j'ai survécu une fois, je m'en remettrais, j'ai tout sauf le choix.
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