les roses ne sont pas rouges, les violettes ne sont pas bleues, ma vie n'est pas si "cool". En fait, je dirais qu'à défaut de bonheur, il faut de la volonté et de la foi; si on croit qu'on est heureux, on finit par l'être d'une façon où d'une autre. Car ce qui est par essence concret peut devenir abstrait si on le veut bien, c'est une inversion de toute réalité, un monde dans lequel on se fige. Parfois on ouvre les yeux, comme si l'on se réveillait après un merveilleux rêve, comme si on sortait d'un coma idyllique duquel on n'aurait voulu sortir pour rien au monde. C'est ainsi que l'on tombe des nues, que l'on se dit que peut-être on aurait pas dû y croire tant, que dans notre névrose amoureuse on ne se rendait pas compte. On ne se rendait pas compte de tout le reste, que peut-être la réciprocité serait une douce rêverie de notre part, que la fidélité serait le simple fruit de notre imagination. Et puis on apprend de nouveaux mots, plus durs et plus frappants les uns que les autres. Car les mots frappent, les mots construisent et détruisent. Les mots restent. Ils nous laissent des cicatrices indélébiles sur le coeur, et à force d'y croire on finit par se perdre à l'intérieur de nous-même, égarés au milieu de toutes ces lettres, au milieu des mensonges. On se sent trahi, trompé, stupide, inutile.. Ce qui peut être certainement le cas, tout comme il peut ne pas l'être. C'est d'ailleurs pourquoi cela entraîne une inévitable perte de confiance -en soi ou en autrui, et un mal-être qui reprend sa place tant convoitée depuis notre pseudo-réveil. Et puisque nous sommes bercés dans nos propres -fausses- espérances, nous ne nous retournons que pour constater à quel point notre vie a pu être merdique, et tellement parfaite à la fois. On a fait beaucoup de rencontres, on s'est fait des amis, des petits amis. Les rencontres se sont transformées peu à peu en souvenirs, nos amis nous ont perdu de vue et inversement, et les petits amis sont allés voir si les lèvres des poupées d'à côté étaient aussi douces que les notre. Il faut croire qu'elles l'étaient, puisqu'ils ne sont jamais revenus. Et puis soudainement, on sent notre coeur nous laisser tomber, on croule sous le poids des responsabilités. On aimerait s'occuper de la vie des autres, non pas pour médire mais pour s'occuper de leur bien-être avant même de savoir correctement comment s'occuper de soi. On ne voudrait que du bien et on reçoit du mal en retour. On aimerait que tout le monde voit comme nous sommes attentionnés, on pense chaque jour à tous les gens que nous aimons, et ceux-ci ne pensent à nous que lorsqu'ils ont besoin de nous, où qu'ils n'ont rien d'autre à faire que venir nous parler, histoire de se remonter le moral, plutôt que de chercher à comprendre pourquoi le nôtre est à plat.
dimanche 3 avril 2011
Tout bien réfléchi,
les roses ne sont pas rouges, les violettes ne sont pas bleues, ma vie n'est pas si "cool". En fait, je dirais qu'à défaut de bonheur, il faut de la volonté et de la foi; si on croit qu'on est heureux, on finit par l'être d'une façon où d'une autre. Car ce qui est par essence concret peut devenir abstrait si on le veut bien, c'est une inversion de toute réalité, un monde dans lequel on se fige. Parfois on ouvre les yeux, comme si l'on se réveillait après un merveilleux rêve, comme si on sortait d'un coma idyllique duquel on n'aurait voulu sortir pour rien au monde. C'est ainsi que l'on tombe des nues, que l'on se dit que peut-être on aurait pas dû y croire tant, que dans notre névrose amoureuse on ne se rendait pas compte. On ne se rendait pas compte de tout le reste, que peut-être la réciprocité serait une douce rêverie de notre part, que la fidélité serait le simple fruit de notre imagination. Et puis on apprend de nouveaux mots, plus durs et plus frappants les uns que les autres. Car les mots frappent, les mots construisent et détruisent. Les mots restent. Ils nous laissent des cicatrices indélébiles sur le coeur, et à force d'y croire on finit par se perdre à l'intérieur de nous-même, égarés au milieu de toutes ces lettres, au milieu des mensonges. On se sent trahi, trompé, stupide, inutile.. Ce qui peut être certainement le cas, tout comme il peut ne pas l'être. C'est d'ailleurs pourquoi cela entraîne une inévitable perte de confiance -en soi ou en autrui, et un mal-être qui reprend sa place tant convoitée depuis notre pseudo-réveil. Et puisque nous sommes bercés dans nos propres -fausses- espérances, nous ne nous retournons que pour constater à quel point notre vie a pu être merdique, et tellement parfaite à la fois. On a fait beaucoup de rencontres, on s'est fait des amis, des petits amis. Les rencontres se sont transformées peu à peu en souvenirs, nos amis nous ont perdu de vue et inversement, et les petits amis sont allés voir si les lèvres des poupées d'à côté étaient aussi douces que les notre. Il faut croire qu'elles l'étaient, puisqu'ils ne sont jamais revenus. Et puis soudainement, on sent notre coeur nous laisser tomber, on croule sous le poids des responsabilités. On aimerait s'occuper de la vie des autres, non pas pour médire mais pour s'occuper de leur bien-être avant même de savoir correctement comment s'occuper de soi. On ne voudrait que du bien et on reçoit du mal en retour. On aimerait que tout le monde voit comme nous sommes attentionnés, on pense chaque jour à tous les gens que nous aimons, et ceux-ci ne pensent à nous que lorsqu'ils ont besoin de nous, où qu'ils n'ont rien d'autre à faire que venir nous parler, histoire de se remonter le moral, plutôt que de chercher à comprendre pourquoi le nôtre est à plat.
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