les roses ne sont pas rouges, les violettes ne sont pas bleues, ma vie n'est pas si "cool". En fait, je dirais qu'à défaut de bonheur, il faut de la volonté et de la foi; si on croit qu'on est heureux, on finit par l'être d'une façon où d'une autre. Car ce qui est par essence concret peut devenir abstrait si on le veut bien, c'est une inversion de toute réalité, un monde dans lequel on se fige. Parfois on ouvre les yeux, comme si l'on se réveillait après un merveilleux rêve, comme si on sortait d'un coma idyllique duquel on n'aurait voulu sortir pour rien au monde. C'est ainsi que l'on tombe des nues, que l'on se dit que peut-être on aurait pas dû y croire tant, que dans notre névrose amoureuse on ne se rendait pas compte. On ne se rendait pas compte de tout le reste, que peut-être la réciprocité serait une douce rêverie de notre part, que la fidélité serait le simple fruit de notre imagination. Et puis on apprend de nouveaux mots, plus durs et plus frappants les uns que les autres. Car les mots frappent, les mots construisent et détruisent. Les mots restent. Ils nous laissent des cicatrices indélébiles sur le coeur, et à force d'y croire on finit par se perdre à l'intérieur de nous-même, égarés au milieu de toutes ces lettres, au milieu des mensonges. On se sent trahi, trompé, stupide, inutile.. Ce qui peut être certainement le cas, tout comme il peut ne pas l'être. C'est d'ailleurs pourquoi cela entraîne une inévitable perte de confiance -en soi ou en autrui, et un mal-être qui reprend sa place tant convoitée depuis notre pseudo-réveil. Et puisque nous sommes bercés dans nos propres -fausses- espérances, nous ne nous retournons que pour constater à quel point notre vie a pu être merdique, et tellement parfaite à la fois. On a fait beaucoup de rencontres, on s'est fait des amis, des petits amis. Les rencontres se sont transformées peu à peu en souvenirs, nos amis nous ont perdu de vue et inversement, et les petits amis sont allés voir si les lèvres des poupées d'à côté étaient aussi douces que les notre. Il faut croire qu'elles l'étaient, puisqu'ils ne sont jamais revenus. Et puis soudainement, on sent notre coeur nous laisser tomber, on croule sous le poids des responsabilités. On aimerait s'occuper de la vie des autres, non pas pour médire mais pour s'occuper de leur bien-être avant même de savoir correctement comment s'occuper de soi. On ne voudrait que du bien et on reçoit du mal en retour. On aimerait que tout le monde voit comme nous sommes attentionnés, on pense chaque jour à tous les gens que nous aimons, et ceux-ci ne pensent à nous que lorsqu'ils ont besoin de nous, où qu'ils n'ont rien d'autre à faire que venir nous parler, histoire de se remonter le moral, plutôt que de chercher à comprendre pourquoi le nôtre est à plat.
dimanche 3 avril 2011
Tout bien réfléchi,
les roses ne sont pas rouges, les violettes ne sont pas bleues, ma vie n'est pas si "cool". En fait, je dirais qu'à défaut de bonheur, il faut de la volonté et de la foi; si on croit qu'on est heureux, on finit par l'être d'une façon où d'une autre. Car ce qui est par essence concret peut devenir abstrait si on le veut bien, c'est une inversion de toute réalité, un monde dans lequel on se fige. Parfois on ouvre les yeux, comme si l'on se réveillait après un merveilleux rêve, comme si on sortait d'un coma idyllique duquel on n'aurait voulu sortir pour rien au monde. C'est ainsi que l'on tombe des nues, que l'on se dit que peut-être on aurait pas dû y croire tant, que dans notre névrose amoureuse on ne se rendait pas compte. On ne se rendait pas compte de tout le reste, que peut-être la réciprocité serait une douce rêverie de notre part, que la fidélité serait le simple fruit de notre imagination. Et puis on apprend de nouveaux mots, plus durs et plus frappants les uns que les autres. Car les mots frappent, les mots construisent et détruisent. Les mots restent. Ils nous laissent des cicatrices indélébiles sur le coeur, et à force d'y croire on finit par se perdre à l'intérieur de nous-même, égarés au milieu de toutes ces lettres, au milieu des mensonges. On se sent trahi, trompé, stupide, inutile.. Ce qui peut être certainement le cas, tout comme il peut ne pas l'être. C'est d'ailleurs pourquoi cela entraîne une inévitable perte de confiance -en soi ou en autrui, et un mal-être qui reprend sa place tant convoitée depuis notre pseudo-réveil. Et puisque nous sommes bercés dans nos propres -fausses- espérances, nous ne nous retournons que pour constater à quel point notre vie a pu être merdique, et tellement parfaite à la fois. On a fait beaucoup de rencontres, on s'est fait des amis, des petits amis. Les rencontres se sont transformées peu à peu en souvenirs, nos amis nous ont perdu de vue et inversement, et les petits amis sont allés voir si les lèvres des poupées d'à côté étaient aussi douces que les notre. Il faut croire qu'elles l'étaient, puisqu'ils ne sont jamais revenus. Et puis soudainement, on sent notre coeur nous laisser tomber, on croule sous le poids des responsabilités. On aimerait s'occuper de la vie des autres, non pas pour médire mais pour s'occuper de leur bien-être avant même de savoir correctement comment s'occuper de soi. On ne voudrait que du bien et on reçoit du mal en retour. On aimerait que tout le monde voit comme nous sommes attentionnés, on pense chaque jour à tous les gens que nous aimons, et ceux-ci ne pensent à nous que lorsqu'ils ont besoin de nous, où qu'ils n'ont rien d'autre à faire que venir nous parler, histoire de se remonter le moral, plutôt que de chercher à comprendre pourquoi le nôtre est à plat.

Ca fait un moment que j'y pense. Un moment que cette pensée me traverse la tête mais, comme une vulgaire mouche, je la chasse de la main, depuis trop longtemps surement. Sauf que, ce matin, l'évidence même, cette idée, elle s'est imposée à moi sans que je ne puisse plus m'en défaire : il ne m'aime plus. Le drame dans ce genre de chose, c'est que vous ne pouvez rien y faire, vous avez cru un moment être quelqu'un d'exceptionnel aux yeux d'un autre, et pouf ! un jour, vous n'êtes plus rien, et à part votre chagrin et vos souvenirs, l'autre, il ne vous laisse rien. Alors j'ai fait ce que je fais tout le temps quand je suis blessée, j'ai pleuré. Je suis restée conne au fond de ma douche, trempée et froide; j'ai eu envie de tout casser, de crier, j'ai eu besoin de comprendre pourquoi, pourquoi ça arrive, encore. A un an et demi près, jour pour jour; à croire que c'est fait exprès. J'ai trouvé ça injuste bien sûr, mais je suis fatiguée, fatiguée d'espérer que les choses changent, je savais depuis le début que rien ne finirait comme je l'espérais. J'ai rallumé le jet de la douche et je n'ai pas bougé, comme si j'allais fondre, comme si ça allait pouvoir me réchauffer le coeur. Il ne reviendra pas, ça résonne dans ma tête, les larmes se mêlent aux gouttes, j'ai survécu une fois, je m'en remettrais, j'ai tout sauf le choix.
Un jour j't'offrirai des roses. Tu sais, des belles roses rouges comme tu m'en avait cueilli en vacances; celle que j'avais mis dans mes cheveux (qui étaient platine, à l'époque...). Un gros bouquet, de vingt-deux roses, ouais vingt-deux. Et au milieu de toutes ces roses qui sentent bon, il y en aura une qui sera en plastique, sans od...eur ni aucun engrais, aucun artifice si tu préfères. Et là j'te dirais "j't'avais promis pour toute la vie. Ben je retire ce que j'ai dit, je t'aime jusqu'à ce que la dernière rose se fâne."
samedi 19 mars 2011
Je sais.
You can take my heart very close to your heart. You can take my heart forever if you like. But not every heart belongs to any other. You and I, are meant to be. I'm the one for you, you're the one for me; you love me as much as I do. And you love me more and more and my love grows up with you.
Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie.
Juste une mise au point sur les plus belles images de ma vie.
Il est quatorze heures cinquante. Il fait beau. Elle est assise au milieu de cette rue bondée. Elle est blonde, blond platine, cheveux longs, les yeux verts. Mince, très mince. Jolie, aussi. Et elle attend. Au cours de sa courte vie, elle a aimé, adoré, détesté, pleuré, crié, hurlé, fabulé, sauté, tranché, rêvé. Sans retour. Tout ceci n'a servi à rien. Et quand bien même ça aurait servi à quelque chose, ça ne l'aurait avancée à rien. Alors elle se tait. Et elle attend. Elle voit les gens courir, marcher, sautiller, s'arrêter, repartir, se presser, téléphoner, pédaler. A chaque âme qui passe devant elle, elle se pose une question: que fait-il (ou elle) ici? Sûrement va-t-il (ou elle) chez le coiffeur, chez le notaire, dans un pub, chez un ami, chez une amie, chez un amant, dans sa voiture, faire du shopping, rejoindre quelqu'un. Et elle, elle ne fait rien. Mais elle attend. Le bonheur? Non, elle a déjà arrêté d'y penser. Et puis, à force de courir après, on ne sait plus ce que l'on cherche vraiment. Ce qui fait le charme du bonheur, c'est justement le fait qu'il ne soit palpable. Pas palpable du tout. C'est d'ailleurs plus simple ainsi: si on pouvait le voir ou même le toucher, le fait de ne jamais en avoir l'occasion nous plongerait certainement dans profonde frustration. Bref. Qu'attend-elle vraiment? Elle-même ne le sait peut-être pas pas. Et c'est tant pis. Elle attend beaucoup de choses, en fait. De tout, et de tout le monde. Elle attend l'amour, la haine, la tendresse, la peur, la joie, la colère, les pleurs, un coeur, une âme, un bus -qu'en sait-elle?
Attendre. C'était peut-être ce qu'elle faisait de mieux.
vendredi 18 mars 2011
Hey there Delilah
What's it like in New York City?
I'm a thousand miles away
But girl, tonight you look so pretty
Yes you do
Times Square can't shine as bright as you
I swear it's true
Hey there Delilah
Don't you worry about the distance
I'm right there if you get lonely
Give this song another listen
Close your eyes
Listen to my voice, it's my disguise
I'm by your side
Hey there Delilah
I know times are getting hard
But just believe me, girl
Someday I'll pay the bills with this guitar
We'll have it good
We'll have the life we knew we would
My word is good
Hey there Delilah
I've got so much left to say
If every simple song I wrote to you
Would take your breath away
I'd write it all
Even more in love with me you'd fall
We'd have it all
A thousand miles seems pretty far
But they've got planes and trains and cars
I'd walk to you if I had no other way
Our friends would all make fun of us
and we'll just laugh along because we know
That none of them have felt this way
Delilah I can promise you
That by the time we get through
The world will never ever be the same
And you're to blame
Hey there Delilah
You be good and don't you miss me
Two more years and you'll be done with school
And I'll be making history like I do
You'll know it's all because of you
We can do whatever we want to
Hey there Delilah here's to you
What's it like in New York City?
I'm a thousand miles away
But girl, tonight you look so pretty
Yes you do
Times Square can't shine as bright as you
I swear it's true
Hey there Delilah
Don't you worry about the distance
I'm right there if you get lonely
Give this song another listen
Close your eyes
Listen to my voice, it's my disguise
I'm by your side
Hey there Delilah
I know times are getting hard
But just believe me, girl
Someday I'll pay the bills with this guitar
We'll have it good
We'll have the life we knew we would
My word is good
Hey there Delilah
I've got so much left to say
If every simple song I wrote to you
Would take your breath away
I'd write it all
Even more in love with me you'd fall
We'd have it all
A thousand miles seems pretty far
But they've got planes and trains and cars
I'd walk to you if I had no other way
Our friends would all make fun of us
and we'll just laugh along because we know
That none of them have felt this way
Delilah I can promise you
That by the time we get through
The world will never ever be the same
And you're to blame
Hey there Delilah
You be good and don't you miss me
Two more years and you'll be done with school
And I'll be making history like I do
You'll know it's all because of you
We can do whatever we want to
Hey there Delilah here's to you
This one's for you ♥
Qu'est-ce que le bonheur?
Le bonheur s'illustre parfaitement comme un sentiment,
une bouffée d'air frais dans une vie morose où la mélancolie
des jours heureux hante chacun de nos instants vécus.
- Question classique, il faut l'admettre. Mais il est vrai que chaque être humain a une perception différente de ce que peut être le bonheur. Le bonheur, tout d'abord, n'est rien d'autre qu'une idée, un état d'esprit éphémère et volage; vagabond au possible. Mais on peut considérer toute chose, tout objet ou même tout être vivant comme un contribuant à un proche bonheur -si tant est qu'il daigne se montrer- et s'y attacher pour, un jour ou l'autre, l'oublier et le chasser définitivement de sa vie.
- Le bonheur se savoure, il nous faut nous délecter du peu d'instants heureux auxquels nous pouvons goûter, car avant même qu'on ne commence à en sentir l'ivresse, on en connaît les amertumes.
- Le bonheur se partage; ou pas. Selon l'envie, la passion, la raison ou encore le caractère de tous. Pour certains, la conception du bonheur n'est possible qu'à deux, que ce soit en tant qu'amis ou amants. Pour d'autres, le fait d'être en couple est une source d'ennui, une entrave à leur quête de tranquillité. Pour eux, le bonheur se savoure seul. Parfois, plaisir et bonheur sont confondus et une même définition vient les qualifier de "sentiment d'allégresse". Un plaisir simple est un plaisir éphémère, bien qu'un grand plaisir l'est d'autant plus qu'il n'est exceptionnel.
dimanche 13 mars 2011

Un sentiment de dégoût qui a atteint son paroxysme. C'était presque inévitable. Derrière ce miroir se cachent une souffrance et une haine profondes; qui l'eût cru? Certains se préoccupent du regard d'autrui, d'autres se contentent de s'aimer ou de se détester. Il est bien plus simple de s'aimer, le narcissisme est en fait une pure fantaisie, une excuse que l'on trouve pour ne pas avoir à se dire "je ne suis pas beau". Il est tellement plus difficile de se regarder dans un miroir et de voir notre reflet nous assassiner, nous cribler de coups violents, portés en plein coeur. Car quand le regard des autres nous accable de par sa subjectivité parfois hautaine et mesquine, personne ne vient nous dire que l'on se trompe, que l'on est beau, et puisque personne ne le fait pour nous, faisons-le nous-mêmes (aussi difficile cela puisse-t-il être). Deux erreurs à ne pas faire: aimer ou détester son corps. Y être accroché ou vouloir le supprimer. Narcissisme et haine de soi, argent et suicide ; même substance, la structure narcissique a un caractère irréductible. Car si quelqu'un s'aime, s'adore, s'idolâtre, allez lui faire savoir qu'il n'est qu'un amas de cellulite et une boule de graisse dégoulinante de sueur.
lundi 25 octobre 2010
Acte II, Scène 2.
ROMÉO. - Que dit-elle ? Rien ... Elle se tait ... Mais non ; son regard parle, et je veux lui répondre ... Ce n'est pas à moi qu'elle s'adresse. Deux des plus belles étoiles du ciel, ayant affaire ailleurs, adjurent ses yeux de vouloir bien resplendir dans leur sphère jusqu'à ce qu'elles revienent. Ah ! si les étoiles se substituaient à ses yeux, en même temps que ses yeux aux étoiles, le seul éclat de ses joues ferait pâlir la clarté des astres, comme le grand jour, une lampe ; et ses yeux, du haut du ciel, darderaient une telle lumière à travers les régions aériennes, que les oiseaux chanteraient, croyant que la nuit n'est plus. Voyez comme elle appuie sa joue sur sa main ! Oh ! que ne suis-je le gant de cette main ! Je toucherais sa joue !
JULIETTE. - Ô Roméo ! Roméo ! pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et abdique ton nom ; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je ne serai plus une Capulet. Ton nom seul est mon ennemi. Tu n'es pas un Montaigue, tu es toi-même. Qu'est-ce qu'un Montaigue ? Ce n'est ni une main, ni un pied, ni un bras, ni un visage, ni rien qui fasse partie d'un homme... Oh ! sois quelque autre nom ! Qu'y a-t-il dans un nom ? Ce que nous appelons rose embaumerait autant sous un autre nom. Ainsi, quand Roméo ne s'appellerait plus Roméo, il conserverait encore les chères perfections qu'il possède... Roméo, renonce à ton nom ; et, à la place de ce nom qui ne fait pas partie de toi, prends-moi tout entière. Quel guide as-tu eu donc pour arriver jusqu'ici?
ROMÉO. - L'amour, qui le premier m'a suggéré d 'y venir : il m'a prêté son esprit et je lui ai prêté mes yeux. Je ne suis pas un pilote ; mais, quand tu serais aussi éloignée que la vaste côte de la mer la plus lointaine, je risquerais la traversée pour atteindre pareil trésor.
JULIETTE. - Tu sais que le masque de la nuit est sur mon visage ; sans cela, tu verrais une virginale couleur colorer ma joue, quand je songe aux paroles que tu m'as entendues dire cette nuit. Ah ! je voudrais rester dans les bons usages ; je voudrais, je voudrais nier ce que j'ai dit. Mais adieu, les cérémonies ! M'aimes-tu ? Je sais que tu vas dire oui, et je croirais sur parole. Ne le jure pas : tu pourrais trahir ton serment : les parjures des amoureux, font, dit-on, rire Jupiter... Oh ! gentil Roméo, si tu m'aimes, proclame-le loyalement : et si tu crois que je me laisse trop vite gagner, je froncerai le sourcil, et je serai cruelle, et je te dirai non, pour que tu me fasses la cour : autrement, rien au monde ne m'y déciderait... En vérité, beau Montaigue, je suis trop éprise, et tu pourrais croire ma conduite légère ; mais crois-moi, gentilhomme, je me montrerai plus fidèle que celles qui savent mieux affecter la réserve. J'aurais été plus réservée, il faut que je l'avoue, si tu n'avais pas surpris, à mon insu, l'aveu passionné de mon amour : pardonne-moi et n'impute pas à une légèreté d'amour cette faiblesse que la nuit noire t'a permis de découvrir.
ROMÉO. - Si l'amour profond de mon coeur...
JULIETTE. - Ô Roméo ! Roméo ! pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et abdique ton nom ; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je ne serai plus une Capulet. Ton nom seul est mon ennemi. Tu n'es pas un Montaigue, tu es toi-même. Qu'est-ce qu'un Montaigue ? Ce n'est ni une main, ni un pied, ni un bras, ni un visage, ni rien qui fasse partie d'un homme... Oh ! sois quelque autre nom ! Qu'y a-t-il dans un nom ? Ce que nous appelons rose embaumerait autant sous un autre nom. Ainsi, quand Roméo ne s'appellerait plus Roméo, il conserverait encore les chères perfections qu'il possède... Roméo, renonce à ton nom ; et, à la place de ce nom qui ne fait pas partie de toi, prends-moi tout entière. Quel guide as-tu eu donc pour arriver jusqu'ici?
ROMÉO. - L'amour, qui le premier m'a suggéré d 'y venir : il m'a prêté son esprit et je lui ai prêté mes yeux. Je ne suis pas un pilote ; mais, quand tu serais aussi éloignée que la vaste côte de la mer la plus lointaine, je risquerais la traversée pour atteindre pareil trésor.
JULIETTE. - Tu sais que le masque de la nuit est sur mon visage ; sans cela, tu verrais une virginale couleur colorer ma joue, quand je songe aux paroles que tu m'as entendues dire cette nuit. Ah ! je voudrais rester dans les bons usages ; je voudrais, je voudrais nier ce que j'ai dit. Mais adieu, les cérémonies ! M'aimes-tu ? Je sais que tu vas dire oui, et je croirais sur parole. Ne le jure pas : tu pourrais trahir ton serment : les parjures des amoureux, font, dit-on, rire Jupiter... Oh ! gentil Roméo, si tu m'aimes, proclame-le loyalement : et si tu crois que je me laisse trop vite gagner, je froncerai le sourcil, et je serai cruelle, et je te dirai non, pour que tu me fasses la cour : autrement, rien au monde ne m'y déciderait... En vérité, beau Montaigue, je suis trop éprise, et tu pourrais croire ma conduite légère ; mais crois-moi, gentilhomme, je me montrerai plus fidèle que celles qui savent mieux affecter la réserve. J'aurais été plus réservée, il faut que je l'avoue, si tu n'avais pas surpris, à mon insu, l'aveu passionné de mon amour : pardonne-moi et n'impute pas à une légèreté d'amour cette faiblesse que la nuit noire t'a permis de découvrir.
ROMÉO. - Si l'amour profond de mon coeur...

Je suis une étoile, si haut dans le ciel. Je vois le monde tel qui est, ou peut-être tel qu'il devrait être. Je vois ce monde où les jeunes fument et se droguent à l'insu de leurs parents, naïfs. Je vois des gens aux vies brisés et aux coeurs blessés, mais aussi tant de bonheur. C'est bien trop de contradictions, et souvent je me dis que de là ou je suis, cela paraît plutôt extraordinaire. Des gens s'aiment et se quittent, l'un est un peu triste et l'une se suicide, croyant en l'amour sublimé par la mort, ou la mort sublimée par l'amour, c'est comme on veut finalement. La fatalité de leur destinée leur laisse penser qu'ils ne sont en fait que l'objet d'une interminable farce, ils se disent peut-être qu'ils sont victimes de leur propre existence, comme prisonniers de leurs sentiments. Mais ils savent qu'un beau jour leurs espérances ne s'avèreront plus vaines. Du haut de mes quelques milliers d'années, j'ai la prétention d'affirmer que j'ai une certaine prédominance, une suprématie évidente. Pourtant, je suis seule. Seule, alors que des millions, des milliards d'étoiles m'entourent et pensent peut-être la même chose que moi. Mais qui suis-je, que suis-je vraiment pour pouvoir prétendre être supérieure à vous, moi, l'étoile esseulée.

"" J'ai aimé adoré adulé idolatré chéri vénéré apprécié raffolé savouré glorifié honoré... Sans retour. Le revers de la médaille s'est vu plus tard : les rôles s'échangeant petit à petit, sans qu'on s'en aperçoive. C'était fou. Plus de souffrance pour moi, que du plaisir. Celui de la vengeance. Si l'on analyse bien, tout se ressemble. Chaque histoire que nous vivons possède des points communs avec la précédente. L'un des protagonistes étant à chaque fois présent... c'était logique. Alors on savait comment ça se passait, on savait qu'on se méprenait au début et que, petit à petit, nos yeux s'ouvraient sur la vérité. On ne restait pas aveugle bien longtemps... Et c'était bon à savoir.
La plage en Finlande. La pluie à la mer. 35° en Russie. L'Enfer au Paradis."
dimanche 24 octobre 2010
Et si on changeait de sujet? Non; si on changeait tout? On devrait repartir, tout recommencer de A jusque Z et plus si affinité. On devrait se regarder sous un autre angle, parce que visiblement, les angles commencent à s'user. On devrait s'écouter parler et se rendre compte qu'on n'est pas si bien que ça. On se pense gentil, au final on est profiteur; on se croit franc et honnête, et on se rend compte qu'on nous pense manipulateur. Il est tellement difficile de faire transparaître ce que l'on pense au monde, tout ce que l'on fait est analysé, la plupart du temps à notre insu, et le plus souvent dans le mauvais sens. On veut faire bien et on fait mal. Tellement mal.
Alors on poursuit notre quête (si vaine soit-elle) de bonheur, aveuglément sûrs que cela n'aboutira à rien, mais on continue: après tout, pourquoi pas? ~ C'est pas drôle de chercher quelque de réel, de possible, de palpable. Le bonheur est conceptuel, il ne tient qu'à nous de l'acquérir : simplement le paradoxe est là, nous ne pouvons être heureuse que sans bonheur, car ce qui par définition est inaccessible doit le rester, la quête doit subsister pour laisser du sens, du sens à notre existence. Love. ~Néa.
Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant "pourquoi?". Et parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant "pourquoi pas?"
Alors on poursuit notre quête (si vaine soit-elle) de bonheur, aveuglément sûrs que cela n'aboutira à rien, mais on continue: après tout, pourquoi pas? ~ C'est pas drôle de chercher quelque de réel, de possible, de palpable. Le bonheur est conceptuel, il ne tient qu'à nous de l'acquérir : simplement le paradoxe est là, nous ne pouvons être heureuse que sans bonheur, car ce qui par définition est inaccessible doit le rester, la quête doit subsister pour laisser du sens, du sens à notre existence. Love. ~Néa.
Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant "pourquoi?". Et parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant "pourquoi pas?"

Un sourire. Un rire.
Deux personnes heureuses, allongées ensemble, dans l'herbe, le visage éclairé par la clarté de la lune qui brille et leur sourit. Elle essaye de leur dire "allez vous-en, tant qu'il en est encore temps. Ne croyez pas à ce qui vous arrive, c'est trop tard; tout a été éradiqué, tout vous a déjà été enlevé". Mais bien sûr, elle est bien trop loin, et son sourire plein de sarcasme leur fait croire que tout est si beau. Ils se tiennent la main, les doigts entrelacés comme pour ne jamais plus se quitter. Au milieu d'un champ de pâquerettes, c'est si joli. Elle, les yeux verts et lui, les yeux bleus. Leurs deux coeurs fragiles battant à l'unison, battant l'un pour l'autre puisque fatalement, l'un ne peut plus battre sans l'autre. De toute façon, ils s'aiment et c'est tout ce qui compte, n'est-ce pas?
Je t'emmène loin de chez toi. Je viens d'acheter ma première voiture, d'occasion bien sûr. Elle m'a coûté cher, c'est une coccinelle de collection. Mais elle ne me coûtera jamais assez cher; elle est belle. On est tous les deux, on est heureux pour une fois. On se touche les mains, et je dois avouer que ce petit frisson me parcourt toujours le corps, le coeur à chaque contact. On se regarde et tu plantes ton regard dans le mien. C'est si beau, si beau. On se croirait dans une romance, il suffirait de mettre en marche une musique de film, le genre à l'eau de rose qui fait pleurer ceux qui n'ont personne à qui dire "on est bien, tous les deux". Gros plan sur tes yeux quand ils me disent je t'aime. Je zoom, encore et encore, et au fond de ces deux merveilles, je lis tout l'amour que tu me donnes, je lis cette tendresse que tu me voues, je lis toutes ces phrases si belles que tu as pu me dire. Je descend un peu plus bas, je vois ton sourire éclairer ton si beau visage, tes lèvres bougent et semblent me dire quelque chose, alors je retire mon appareil photo de devant mon oeil et tu m'embrasse. Je me sens portée sur un nuage, la douceur du coton et de la soie m'envahissent, je sens en moi comme un millier de papillons, prêts à s'envoler. Et je ris, je ris. C'est ici que je me suis réveillée.
Être ou ne pas être? Telle est la question. Ne pas être, c'est tellement plus facile. Comme si la vie se résumait au silence et au vide. Le néant, voilà ce qui nous entoure. Et puis, comme si on avait le choix. Puisque ne pas être revient à mourir, et puisque être ne s'agit pas forcément vivre, dans la mesure ou l'on peut être en étant mort. Je veux sentir ton cœur battre pour le mien, je veux pouvoir toucher du bout des doigts ce rêve qui me hante depuis si longtemps déjà. Le bonheur est illusoire, il nous fait croire en des choses qui n'existent pas, le bonheur est une science abstraite qu'il faut savoir manier avec précautions, vigueur et légèreté. C'est ainsi qu'il est difficile de savoir quand s'arrêtent les limites du bonheur dans lequel on croit nager parfois. Car oui, je le pense, être heureux c'est simplement croire en quelque chose qui, d'une façon ou d'une autre, contribuera à notre fin. Mais au fond, l'espoir fait vivre, il paraît. Mais préfère t-on vivre quand on sait que l'on fait les choses de travers, à tel point que tout finit par basculer?
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